Tendances des marchés de l’équipe de répartition globale de l’actif – Décembre 2022
Les marchés ont rebondi en novembre, alimentés par les espoirs d’un relâchement de la politique monétaire par les banques centrales et les signes qui laissent présager que l’inflation a plafonné. Par ailleurs, les investisseurs se sont réjouis de l’ouverture des dirigeants chinois en ce qui concerne la reprise normale des activités et de nouvelles mesures de stimulation visant à favoriser la relance de l’économie du pays. La publication du procès-verbal de la rencontre de la Réserve fédérale américaine (Fed), ainsi que le discours de son président, Jerome Powell, à la fin du mois, ont laissé entendre que la banque centrale américaine était sur le point de ralentir le rythme de hausse des taux. Comme ont indiqué plusieurs dirigeants pendant la période, la Fed a toutefois beaucoup de pain sur la planche pour combattre l’inflation et les taux atteindront vraisemblablement des niveaux plus élevés que ceux anticipés plus tôt.
Les marchés boursiers mondiaux ont fortement progressé en novembre, l’indice MSCI Monde tous les pays ayant inscrit un gain mensuel de 7,6 %. Bien que les indices S&P 500 et S&P/TSX aient gagné plus de 5 % pour le mois, les actions internationales (+11,1 %) ont aisément surperformé leurs pairs des marchés développés par une large marge. Les titres des marchés émergents (+14,6 %) ont mené la charge et affiché leur meilleure performance mensuelle depuis mai 2009, notamment grâce au climat d’optimisme entourant la fin éventuelle de la politique anti-COVID par les dirigeants chinois.
Les marchés des titres à revenu fixe ont aussi terminé en hausse. Les taux de rendement obligataires ont été tirés vers le bas par les investisseurs qui croient que les banques centrales ont finalement repris le contrôle de l’inflation, et par les commentaires favorables à une réduction possible du rythme de hausse des taux de la part des dirigeants de la Fed. Ainsi, les marchés tablent désormais sur une hausse de seulement 50 p.c. en décembre, et non de 75 p.c. comme ce fut le cas lors des dernières rencontres de la Fed. Les taux de rendement des bons du Trésor américain à 2 et 10 ans ont reculé, respectivement, de 17 et 44 p.c., à 4,31 % et 3,61 %. L’indice agrégé des obligations américaines Barclays a avancé de 3,7 %. Au Canada, l’indice obligataire universel FTSE Canada (+2,8 %) a aussi bénéficié de la chute du taux de rendement des obligations du gouvernement du Canada à 10 ans (-31 p.c., à 2,94 %) et du surplace de son homologue à 2 ans (2,88 %).
Le dollar américain (DXY) a été pénalisé par l’augmentation de la demande en actifs à risque. Le billet vert a enregistré son pire repli mensuel depuis 2009, soit -5,0 %. À l’opposé, l’euro (+5,3 %) et la livre sterling (+5,1 %) ont tiré parti des opérations de rétrocession sur les positions acheteurs libellées en dollars américains, tandis que le yen a bondi de 7,7 %. Le dollar canadien (+1,6 %) s’est également apprécié face au billet vert, quoique dans une moindre mesure en raison du repli mensuel des prix du pétrole brut pendant le mois.
L’or a mis fin à sept mois consécutifs à la baisse. Son prix a progressé de 6,4 % lorsque la Fed a indiqué qu’elle se préparait à ralentir le rythme de hausse de ses taux d’intérêt, ce qui a provoqué la chute des taux de rendement des bons du Trésor et du dollar américain, tout en relevant l’attrait du lingot. Le prix du cuivre a bondi de 10,5 % du fait des attentes que la Chine pourrait retirer ses mesures anti-COVID draconiennes. De plus, l’annonce de nouvelles mesures destinées à stimuler l’activité sur le marché immobilier a relancé les perspectives de la demande pour le plus grand consommateur mondial de ce métal. Malheureusement, le pétrole brut a retranché 6,9 % en novembre, les investisseurs s’attendant de plus en plus à une baisse de la demande mondiale et à une offre toujours limitée.
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Tendances des marchés de l’équipe de répartition globale de l’actif – Mars 2023