Tendances des marchés de l’équipe de répartition globale de l’actif – Avril 2025
Le premier trimestre s’est achevé sur une note plus morose, les propositions commerciales perturbatrices du président Trump et les craintes croissantes de stagflation ayant poussé les investisseurs à se détourner des actifs risqués. L’appétit pour le risque s’est nettement détérioré en mars, les investisseurs craignant de plus en plus qu’une guerre commerciale ne ravive l’inflation et ne freine la croissance.
Les marchés boursiers mondiaux ont chuté en mars. Le S&P 500 a assumé la majeure partie de la faiblesse découlant des mesures prises par le président Trump. Les grandes capitalisations boursières qui ont dominé en 2024 ont vacillé, les « 7 Magnifiques » s’enfonçant dans une correction technique sur fond d’inquiétudes concernant les valorisations élevées. Le S&P/TSX a lui aussi légèrement baissé, mais a surpassé le S&P 500 grâce à de solides rendements dans le secteur des ressources naturelles. Ailleurs, le MSCI EAFE a légèrement baissé mais a surperformé ses homologues des marchés développés, les plans de dépenses budgétaires de l’Allemagne ayant stimulé les perspectives de l’économie et des bénéfices des entreprises. La jauge MSCI des actions des marchés émergents s’est écartée de la tendance mondiale et a enregistré un gain modeste, la promesse de la Chine de stimuler la demande intérieure et l’optimisme concernant l’intelligence artificielle du pays l’ayant emporté sur les inquiétudes liées à la guerre commerciale.
Les marchés des titres à revenu fixe ont peu évolué, certains signes de stagflation conduisant à la poursuite de l’effondrement du rôle traditionnel des obligations en tant que refuge en période de turbulences. Alors que les rendements obligataires à long terme ont augmenté, les rendements obligataires à court terme ont baissé, les investisseurs pariant sur le fait que la guerre commerciale entraînera de nouvelles réductions des taux d’intérêt des banques centrales, signe que les marchés considèrent la croissance, et non l’inflation, comme le risque le plus important.
Le dollar américain a poursuivi son déclin, car l’abandon du thème de l’exceptionnalisme américain a érodé le statut de valeur refuge du billet vert. En effet, l’escalade des menaces tarifaires et la tentative de revenir sur des décennies de mondialisation ont ébranlé la confiance dans la monnaie. En revanche, l’euro s’est renforcé dans l’attente de dépenses publiques agressives de la part de l’Allemagne. Et malgré les menaces tarifaires persistantes, le dollar canadien a progressé face à un dollar américain globalement plus faible et parallèlement à la dernière hausse des prix du pétrole.
Enfin, le pétrole a augmenté, les investisseurs envisageant la possibilité de perturbations de l’offre résultant des sanctions et des droits de douane imposés aux principaux producteurs, y compris l’Iran et le Venezuela. L’or a atteint un nouveau record, les investisseurs inquiets s’étant tournés vers la sécurité du métal précieux en raison des risques imminents sur le front commercial qui ont ébranlé l’appétit pour le risque.
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Perspectives de placement & stratégie de portefeuille – T2 2025